Musée du Désert

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Edition 2012

Le thème : 1762-2012 : 250e anniversaire de l’Affaire Calas

Voltaire et Rousseau ou l’universalisation de la cause des protestants du Désert

Le 10 mars 1762, Jean Calas, un marchand toulousain protestant, accusé d’avoir étranglé son fils pour l’empêcher de se faire catholique, déclaré coupable par le parlement de Toulouse, était roué vif et son cadavre jeté au feu. Trois ans plus tard, l’arrêt du parlement était cassé et Calas reconnu innocent, grâce à une intense campagne d’opinion menée par Voltaire. Le philosophe le plus médiatique de France avait fait du cas de Calas « l’affaire Calas », retournant le procès en contre-procès du fanatisme religieux. De là son Traité sur la tolérance, qui a universalisé la cause des protestants français persécutés, privés d’existence légale dans le royaume.

L’Assemblée du Désert 2012 reviendra sur cette affaire qui fit se rencontrer le Désert et Voltaire. Elle lui associera un autre anniversaire, le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, le meilleur adversaire de Voltaire. Or, Rousseau a d’une autre manière partie liée avec l’affaire Calas. En effet la même année 1762, le Parlement de Paris condamnait comme « impie » l’Emile de Rousseau et sa profession d’un christianisme purement évangélique ; le protestant genevois a protesté, et rapproché sa cause de celle de Calas. Répondant aux attaques de l’archevêque de Paris, il n’a pas hésité à dénoncer l’intolérance en matière religieuse, en particulier la perversité de la révocation de l’édit de Nantes, et à justifier sa foi, dans l’esprit de la Réforme : « Je suis chrétien, et sincèrement chrétien, selon la doctrine de l’Évangile… L’Evangile est la pièce qui décide, et cette pièce est entre mes mains. De quelque manière qu’elle y soit venue et quelque auteur qui l’ait écrite, j’y reconnais l’esprit divin. Cela est immédiat autant qu’il peut l’être ; il n’y a point d’hommes entre cette preuve et moi. »

Cette déclaration de Rousseau fait écho à celle de l’apôtre Paul qui sera le fil conducteur de la journée : « Je ne rougis pas de l’Evangile… » (Romains 1, 16).

Le culte du matin, sera présidé par le pasteur Laurent Gagnebin, directeur d’Evangile et Liberté.

L’après-midi, on entendra une allocution de Janine Garrisson, professeur honoraire à l’Université de Toulouse, sur l’affaire Calas. A la suite, Bernard Cottret, professeur émérite à l’Université de Versailles-Saint-Quentin, et Monique Cottret, professeur à l’Université de Paris X, présenteront Rousseau protestant.

Le message final sera donné par le pasteur Philippe Girardet, de l’Union nationale des Eglises protestantes réformées évangéliques de France.

La prédication

Prédication du pasteur Laurent Gagnebin directeur d’Evangile et Liberté.

Les allocutions

Janine Garisson, professeur honoraire à l’Université de Toulouse

Bernard et Monique Cottret, professeur émérite à l’Université de Versailles-Saint-Quentin

Philippe Girardet, pasteur de l’Union nationale des Eglises protestantes réformées évangéliques de France

Le message d’envoi

Joëlle Wetzstein, pasteur de l’Eglise réformée de Bagnols et Pont Saint-Esprit

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