Musée du Désert

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Les Prisonnières (Lettre R)

RA(N)DIGOUNE, Suzanne. Voir : CHARRIER,
Suzanne.

RAHOUSSE ou MARGUERITE Ordre du 8 mai 1688,
transférée de Vérignac, près de
Viviers, à la Tour. Décédée le 23
août 1688.

RANDONNE, Françoise. Sur la liste des
rationnaires de 1704.

RATTIER, DE De Saint-Sylvestre ou Colombier-le-Jeune. A
la Tour en 1699.

REDOURTIERE, Isabeau. Née en 1669, de Milherines
près de Saint-Martin-de-Corconac, "sans père ni
mère". Fugitive, capturée chez la femme Bourelly
à Anduze, prédicante. Devant Basville, avoue avoir
prêché si l’Intendant appelle prêcher "faire
des exhortations à ses frères et prier Dieu avec
eux" ; déclare de plus qu’elle veut obéir à
Dieu plutôt qu’aux hommes. Condamnée à la
réclusion perpétuelle à Aigues-Mortes.
Écrouée le 13 mars 1692. Légataire de Claris
et de Capdur. Meurt à la Tour le 24 janvier 1700.

RIBARDE, Suzanne. De Ganges. Écrou avant le 4
juillet 1692. Sortie le 20 août 1692.

RIBOT(TE), Catherine. Voir : CABOT(TE),
Catherine.

RIBOT, Marguerite. Née en 1695, fille de Daniel,
de Soubrelargues, près de Saint-Privat-de-Vallongue. Prise
sortant de France, Ordre de juillet 1727. Incarcérée
en août 1727. Sortie indéterminée, ou
décédée entre 1727 et 1736.

RICARDE Prisonnière au 1° et 4°
trimestre 1701. Sur la liste des rationnaires en 1704.

RICHARD ou GIRARD, Suzanne. Née en 1704 ou 1705,
à Saint-Privat-de-Vallongue. Prise sortant de France, Ordre
de juillet 1727, "vraisemblablement incarcérée au
frais de sa famille, trop pauvre, l’Intendant demande le 2
août 1727 l’autorisation de la nourrir sur la Régie".
Sortie indéterminée.

RIEU ou RIOU ; SIGNOURETTE ; SIGNIBERTE Originaire de
Prelles, près de Saignes en Vivarais, épouse de
Jean-Paul Seignouvert, ménager. Arrêtée comme
opiniâtre, en 1686. Entrée en octobre 1693 à
la Tour, où on disait que son mari était mort.
Compte 25 ans de prisons diverses en 1712, Château de
Sommières, Tour, Citadelle. Légataire de Claris et
de Capdur en 1694 et 1695. Compagne de Giberte et de Moularde en
1698. Reçoit des soins en 1694 et 1695, toujours
détenue en 1705. Sort en 1707, mais seulement pour changer
de prison, elle est transférée à la Citadelle
de Montpellier. Quitte Montpellier après avoir
abjuré en 1712 ou 1713. Une des prisonnières les
plus pauvres, mais des plus énergiques.

RIEUTORD ou RIOUFOL, Jeanne. De Gluyras en Vivarais,
veuve de Jean Serpinet ou Lerbinet. Jugement de juillet 1724, qui
la condamne pour avoir assisté à une
assemblée. Légataire de Béraud le 24 juillet
1725. Disparue ou morte entre 1725 et 1736.

RIOU. Voir RIEU.

RIOUFOL, Jeanne. Voir : RIEUTORD,
Jeanne.

RO(U)BERT(E), Anne. Fille de Pierre, bourgeois, et de
Gilette de la Cour. Veuve le 28 avril 1720 de Jean Verchand,
marchand à Montpellier. Mère de Marguerite Verchand,
dite Margoton, 10 à 12 ans en 1723 (internée chez
les Ursulines d’Agde). Des parents d’Anne Robert auraient eu
à Sommières leur maison rasée pour fait de
religion. Épouse en secondes noces Jacob Bonissel, "mage et
royal sacrificateur", du Pont-de-Montvert, en avril 1722 (registre
d’état civil des Multipliants). Dame lettrée,
propriétaire à Montpellier de la maison où se
tenaient les assemblées des Multipliants. Lors de leur
arrestation, elle est condamnée par Bernage, le 22 avril
1723, à la prison perpétuelle.
Décédée peu avant août 1745 à la
Tour.

RO(U)BERT(E), Marie. Née vers 1684- 91, fille
d’un ménager. Veuve de Jacques Frizol ou Frijac,
ménager, à Saint-Cézaire, près de
Nîmes, 1 fille. Jugement de La Fare 4 octobre 1727, la
condamnant pour avoir assisté à une
assemblée, ou de Bernage en novembre 1727.
Incarcérée le 4 décembre suivant. Teste
à la Tour le 18 novembre 1758. Sur la liste des
rationnaires en 1762. Ordre d’élargissement
révoqué en février 1768, meurt avant le 14
avril 1768, après plus de 40 ans de détention. Un
décès fin janvier 1767, de : soit elle, soit
Catherine Rouvière, soit Gabrielle Guigue (probablement
libérées), soit Françoise Barre, soit Jeanne
Bermond.

ROBERT, Anne. De Saint-Maurice-en-Chalancon.
Transférée du Vivarais à la Tour de Constance
le 24 juin 1689. Encore rationnaire le 25 novembre 1689.

ROBERT, Marguerite. Née vers 1730, de
Valérargues ou de Verfeuil près d’Uzès.
Habitant Saussine, près du Bouquet. Épouse de Joseph
Vincent, travailleur. Catholique ayant épousé un
protestant au Désert. Écrouée le 28 juin 1759
sur Ordre du Commandant militaire Thomond. Sur l’état des
prisonnières de 1761. Radiée du pain seulement le 30
septembre 1763. Libérée entre juin et août
1762 par le duc de Fitz-James, nouveau Commandant de la province,
et de sa propre autorité (possible car elle avait
été condamnée par un Commandant).

ROBERT, Moïse Anne Marie. Condamnée le 2
décembre 1727 par Bernage. Dans la Tour en avril 1761.

ROCHE ou DAME DE LA CHABANERIE, Marie de la.
D’Alban-les-Boutières près de Marcols, en
Vivarais. Arrêtée et incarcérée en
1730, pour avoir aidé un prédicant ou un pasteur.
Connue du pasteur Pierre Durand. Teste en 1734, "dans la galerie
qui conduit à la Tour de Constance", en faveur de Suzanne
Loubière et de Marie Vernès, laissant une somme
à son fermier de la Chabanerie (Fay-sur-Lignon), Jacques
Guilhot, prédicateur. Libérée sans date
(trace le 7 février 1734). Décédée en
liberté avant le 17 août 1741, peut-être
même avant 1736. Le 19 septembre 1730, Mathieu Serres
recommande à Marie Durand de l’écouter comme si elle
était sa mère.

ROCHER, Marie. De Larballert ou Laurord ou d’Orfeuille
(Desaignes). Transférée du Vivarais à la Tour
de Constance le 24 juin 1689. Encore rationnaire le 24 novembre
1689.

ROGIER De Générac, fille de la veuve
Rogier. Avant 1702.

ROQUES, Isabeau. De Lasalle. Arrêtée et
enfermée à la Tour en 1687. Famille
"opiniâtre" : Sa mère, Marguerite Guion, ses
sœurs, son père et un de ses frères,
arrêtés en même temps qu’elle, meurent soit
à la Tour, soit sur le bateau où elle est
embarquée avec sa mère et ses sœurs puis
déportée, (le bateau fit naufrage,
noyée).

ROQUES, Jeanne. De Lasalle, fille de Marguerite Guion
et de Jean Roques ; épouse de Charles Lapierre, cordonnier
de Lasalle devenu prédicant. Son père et son jeune
frère Jacques meurent à la Tour de Constance en
1687, un autre frère, Jean, seul survivant, abjure et se
réfugie par la suite en Suisse Arrêtée avec
toute sa famille, comme opiniâtre, en 1687. Enfermée
à la Tour avec sa mère et ses sœurs puis
déportée, le bateau fit naufrage. Morte
noyée

ROQUES, Marthe. Arrêtée et enfermée
à la Tour en 1687, à l’âge de 17 ans. Famille
"opiniâtre" : Sa mère, Marguerite Guion, ses
sœurs, son père et un de ses frères,
arrêtés en même temps qu’elle, meurent soit
à la Tour, soit sur le bateau où elle est
embarquée avec sa mère et ses sœurs puis
déportée. Elle meurt sur le bateau.

ROU(S)LE, Marie. De Ceurac (diocèse de Viviers).
Détenue depuis 6 ans en 1712, sur la liste dite de
Superville du 13 novembre 1712.

ROUGIERE ou BOUNIERE, Marie. Épouse de Jean
Bonnes ou Bon, de Faugères. Incarcérée en
1687 à Aigues-Mortes. Mère à Aigues-Mortes
d’un enfant baptisé le 24 août 1687. Morte à
la Tour le 20 août 1692 ou libérée
après abjuration.

ROUSSADIERE, Jacquette. Sur la liste des rationnaires
en 1704. Morte à la Tour le 14 mars 1704.

ROUSSELLE, Gabrielle. De Saint-Ambroix. Sur la liste
d’écrou du 30 juin 1693. Sortie le 25 août 1693.

ROUVIER(E) ou PLOUVIERE, Catherine. Née entre
1689 et 1700, de Nîmes. Épouse le 24 janvier 1715
Jean Marcel, faiseur de bas. Veuve, 2 enfants : sa fille
Marguerite, née en 1729, dite "âgée de 8 ans",
est mise au couvent pour avoir accompagné sa mère
à l’assemblée. Arrêtée en 1739 pour
fait d’assemblée, condamnée par Bernage le 11
septembre 1739. D’origine ancienne catholique ayant
épousé un religionnaire, actuellement
indifférente. Incarcérée en janvier 1740,
candidate aux libérations sur promesse au 4° trimestre
1745. Libérée avant le 18 juillet 1766. 3
prisonnières manquent en janvier 67, une morte et 2
libérées par Beauvau, à chercher parmi les 5
suivantes : Frizole (Marie Roubert), Barre, Guigue, Bermond et
Rouvière, les libérées sont probablement
Rouvière et Guigue.

ROUVIERE, Isabeau. De Nîmes. Entrée
à la Tour vers 1698, libérée vers 1708.

ROUVIERE, Madeleine. Sur la liste des rationnaires du
pain du roi en 1704.

ROUVILLE, Lucrèce de. De Saint-Jean-du-Gard.
Sortie le 1° août 1693.

ROUX ou DEVEZE, Anne-Élisabeth. Catholique.
Née le 16 janvier 1712, de Jean et d’Henriette Roques. Cas
de détention "dans l’intérêt de la famille",
sur Ordre militaire Thomond du 19 juillet 1758. Son mari, Pierre
Devèze, de qui elle a 2 enfants, est
incarcéré et contraint à l’épouser
mais ses 2 frères s’opposent au mariage ; prêtres, ils
la qualifient d’indigne et unique source des malheurs du
prisonnier". Pas mentionnée sur la liste de 1761,
radiée du pain en 1763 (fictif).

ROUX, Marguerite. Née entre 1677 et 1686,
épouse de Gabriel Arnaud ou Armand, dit La Fortune,
revendeur d’eau-de-vie, se déclarant protestante.
Répression de l’assemblée de Mourefrech du 28 juin
1739. Jugement de Bernage du 19 juillet et du 11 septembre 1739.
Entrée en janvier 1740, signe "la Fortune" le reçu
demandé par le Comité de Genève la même
année. Sur la liste des prisonnières établie
par Marie Durand en 1754. Morte entre 1746 et 1754.

ROUX, Marie. Née vers 1699-1705, de
Générac, veuve de Louis Chassefière,
maçon catholique. 3 enfants, sa fille Jeanne, 18 ans
[en 1745], a été catholique jusqu’à
la mort de son père. Dénoncée, sans preuves,
comme l’une des personnes qui partagent, à
l’intérieur de leurs maisons, les "rêveries" du
prédicant et "prophète" Jean Marroger, de Nages.
Interrogée en octobre 1745, elle se déclare
protestante. Écrouée sans jugement par Lettre de
Cachet le 18 décembre 1745 (à la Tour depuis le 24
juillet 1745 ?). Brevet de Rémission et libération
le 26 décembre 1768, en même temps que
Pagès.