Musée du Désert

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Les Prisonnières (Lettres T, U&V)

T(H)ERONDE, Anne. De Saint-Félix-de-Caderles.
Répression de 1692, une des 20 femmes originaires de la
Salendrinque. Jugement de Broglie 15 avril 1692 et
Présidial Montpellier 14 avril, 16 et 20 juin 1692. Sortie
le 2 octobre 1692.

TAISSOUNE ou TAISSOUNIERE, Marthe de. De
Saint-Jean-du-Gard. Répression de 1692, une des 20 femmes
arrêtées. Jugement de Broglie 15 avril 1692 et
Présidial Montpellier 14 avril, 16 et 20 juin 1692.
Écrou avant le 4 juillet 1692. Morte le 20 octobre
1692.

TAISSOUNIERE, Marthe de. voir : TAISSOUNE,
Marthe de.

TESSONE, Marthe. De Saint-Jean-du-Gard.
Répression de 1692, une des 20 femmes
arrêtées. Jugement de Broglie 15 avril 1692 et
Présidial Montpellier 14 avril, 16 et 20 juin 1692.
Écrou avant le 4 juillet 1792. Morte le 27 janvier
1693.

TESTAY, Marie. Voir : TESTIN(D)E.

TESTIN(D)E ou TESTAY, Marie. De Sainte Polity.
Répression de 1692, une des 20 femmes
arrêtées. Jugement de Broglie 15 avril 1692 et
Présidial Montpellier 14 avril, 16 et 20 juin 1692.
Écrou avant le 4 juillet 1692. A Montpellier du 6 au 25
octobre 1692, date du transfert à Sommières,
d’après les états du pain du roi administré
à la Citadelle. Sortie le 19 septembre 1693.

TEYSSOUNIERE, Marguerite. De Lasalle. Répression
de 1692, une des 20 femmes arrêtées, jugement de
Broglie 15 avril 1692 et Présidial Montpellier 14 avril, 16
et 20 juin 1692. Écrou avant le 4 juillet 1692. Sortie le
24 août 1693.

TRACOL ou TROC(QUE), Suzanne, Marie. Épouse de
Jean-Pierre Jullian, travailleur de terre de Vernoux,
diocèse de Viviers. Répression des assemblées
tenues par Pierre Durand. Ordre de mars 1730 qui la condamne comme
opiniâtre, pour avoir, avec Marie Guérault,
exhorté à la mort une de leur coreligionnaires.
Enceinte, elle teste à la Tour le 25 avril 1730. Naissance
à la Tour et baptême le 8 mai 1730 de sa fille
Isabeau-Constance. Disparaît entre 1731 et 1736,
décédée (?).

TRAMOULETTE, Louise. voir : ANENGLE,
Louise.

TREILLES ou ANNETTE, Anne. Épouse de Louis
Peyre, protestant. Accouche à la Citadelle de Montpellier
d’un enfant qui ne survit pas. Répression de
l’assemblée du 29 avril 1742 à Mouzoulès,
près d’Aulas. Condamnée le 10 juin 1742 par Bernage
Saint Maurice, elle a 30 ans. Condamnée mais non
écrouée à la Tour : Catholique de naissance,
dite apostate en 1742. Incarcérée d’abord à
la Citadelle, puis laissée chez des parents catholiques qui
assurent sa présentation chaque jour au couvent. Sa
conduite, d’après le curé d’Aigues-Mortes, est celle
d’une bonne catholique. Dénuée de ressources, elle
meurt à la Tour le 7 janvier 1746. Lettre de Rappel du 23
décembre 1745, note en marge : "elle est
décédée".

TROC(QUE), Suzanne, Marie. Voir : TRACOL,
Suzanne, Marie.

TROUCHAUD ou LA SUZON, Suzanne. De Meyne,
épouse de Claude Fesquet, de Vergèze.
Prophétesse. A la Tour en 1709, elle a 27 ans.

VAIRENCHE ou LA VIERGE, Claire.
Répression d’assemblées tenues à domicile
dans le Vivarais de février à avril 1728. Jugement
de Bernage du 28 octobre 1728, sa maison est démolie.
Condamnée par contumace.

VALESCURE, Isabeau. Épouse de Vincent Sauveur ou
Sauvain, de Nîmes. Répression de l’assemblée
du 14 janvier 1720 à la Baume des Fades (Grotte des
fées). Jugement de Roquelaure du 27 février 1720 :
d’entre 19 femmes condamnées à
perpétuité, 2 sont incarcérées le 18
mars à la Tour (Ordre du 17 mars 1720),
relâchées pas longtemps après le 23 septembre
1723. Isabeau se cache en Vaunage. Prise sortant de France, en
août 1735, l’Intendant propose Valescure, épouse
Sauvain, pour une détention de 2 à 3 ans à la
Tour en vue d’intimider les habitants de Nîmes, autorisation
donnée par Saint-Florentin le 26 août 1735 et elle
est probablement écrouée en septembre 1735.
Mentionnée sur une liste des prisonnières de 1716
à 1748. Incarcérée et morte captive en
1735.

VALLETTE, Anne. Du Vivarais. Écrou le 30 juin
1793. A l’hôpital le 9 août 1693.

VASSAS, Suzanne. Née entre 1685 et 1704,
(1701 ?), de Marvejols, fille d’un boulanger. Prise revenant de
Berlin où sa famille s’est réfugiée,
habillée en homme. Écrouée par Lettre de
Cachet du 7 février 1727. Teste en faveur d’Anne Gaussen et
de Victoire Boulet le 31 août 1727, puis en faveur de
Jacquette Vigne le 4 septembre 1736. Signe avec Marie Durand une
lettre de remerciements le 22 août 1738. Candidate aux
libérations sur promesse lors de la visite de l’Intendant
en 1745, mais ne figure plus sur la liste au 4° trimestre.
Rationnaire au 30 octobre 1750. Morte avant 1754.

VERDIER Demoiselle, d’Alès, rue des Fabreries.
Condamnée pour avoir accueilli une assemblée
clandestine dans sa maison le 5 octobre 1709. D’après le
chanoine Bruyère, sa maison fut détruite et elle fut
enfermée à la Tour de Constance

VEREILHAC ou VERILLIAD ou VESILLARD, Marie. Née
entre 1694 et 1702, du Plot de Chassac, ou de
Saint-Cierge-la-Serre près de Pranles. Mariée en
1736 au Désert, "concubine" de Daniel Sauzet de Chansson ou
Chassan ou La Combe près de Pranles, ménager, non
écroué car paralytique. 3 enfants.
Arrêtée sur Ordre La Fare, le 29 décembre
1736, pour avoir fait bénir son mariage par un ministre.
Écrouée à la Tour par Ordre du Roi du 28
janvier 1737. Candidate aux libérations sur promesse sur la
liste de l’Intendant en 1745 mais plus en novembre. Donne
quittance notariée à la Tour le 17 mars 1755, d’un
don en argent de son frère. Morte entre 1755 et 1758, lors
de l’établissement de la liste La Fitte : "Sa croyance
toujours la même".

VERILLIAD, Marie. Voir : VEREILHAC,
Marie.

VERNES ou VERNET(TE) ou VERNEZE, Marie. De La Traverse,
fille d’Alexandre, "bourgeois" de Saint-Fortunat ; sœur
d’Antoine Vernes. Couturière, illettrée. De la RPR,
prophétesse. Répression d’assemblées tenues
à domicile en Vivarais, dont une le 1° mars 1728 chez
Antoine Vernes, dit La Tulipe. Jugement de Bernage en octobre
1728. Écrouée le 3 octobre 1728 "pour avoir
reçu dans son appartement des religionnaires et y avoir
tenu une assemblée", sa maison est rasée. Teste le
14 septembre 1729 en faveur de son neveu. Légataire de
Marie de La Roche le 7 février 1734. Mémoire le 11
juillet 1742 d’un parent de Genève pour obtenir sa
libération, auquel l’Intendant répond
négativement car elle n’a pas abjuré.
Proposée aux libérations sur promesse au 2°
trimestre 1745, non renouvelée en novembre et
décembre. Décédée entre le 30
septembre 1748 et le 30 octobre 1750. Le roi a disposé,
avant sa mort, du patrimoine illégalement saisi.

VERNES ou VERNET(TE), Marie. Épouse de
Simon-Pierre Monteil, maréchal-ferrant, à La Grange,
près de Marcols-en-Vivarais. Arrêtée en
août 1731 par une patrouille à la recherche
d’assemblées tenues par les pasteurs Durand, Lassale et
Fauriel. Prétendue "prophétesse", accusée
sans preuves susceptibles de fonder un jugement. Objet vers le 11
octobre 1731 d’une Lettre de Cachet. Écrouée
à la Tour peu après le 25 octobre 1731.Y teste le 13
janvier 1736. Morte en 1736.

VERNET(TE), Marie . voir : VERNES, Marie. (1 et
2)

VERNEZE, Marie. Voir : VERNES, Marie.

VERUSSE ou BERUSSE, Madeleine. Du Caylar. A Carcassonne
de 1705 à 1713. Écrouée à la Tour en
1713, pour assemblée.

VESILLARD, Marie. Voir : VEREILHAC, Marie.

VEY ou GOUTET(TE) ou GOUTELLE, Marie. Née entre
1697 et 1706, fille de Noël Vey, tisserand, galérien
mort à la peine en 1741, de Saint-Georges-les-Bains
près Valence. Épouse de Jean Goutet ou Degoutet,
tisserand. 3 enfants dont l’un, caporal au régiment du
Poitou, est tué après 19 ans au service du roi.
Enceinte lors de son interrogatoire, elle entre à la Tour
avec une fille au sein ; 15 ans plus tard, celle-ci se jette, avec
la fille de Falguière, aux pieds du marquis de Paulmy,
envoyé de la Cour en inspection au Languedoc. Garde sa
fille avec elle jusqu’à 16 ans passés, sa fille est
"mariée par la suite à Anduze" dit M. Durand.
Répression de l’assemblée du 29 mars 1735 à
la grange de Feyssier près de Saint-André-de-Bruzac,
en Vivarais. Jugement de Bernage du 14 juin 1737 : Après 2
ans d’instruction et d’incertitudes : 3 condamnés aux
galères et 3 à la Tour (Isabeau et Jeanne Menet).
Libération envisagée en 1766, libérée
le 14 avril 1768 en même temps que Marie Durand chez qui
elle se retire, à 68 ans, après 31 ans de
captivité.

VIALA(R)DE, Jeanne. Voir : MOULARD(E),
Jeanne.

VIDAL, Marie. Née entre 1705 et 1710,
d’Aubert-en Vivarais ou de Meyras, diocèse de Viviers.
"Concubine" de Daniel Durand, ménager, de Vals près
Peyras, écroué à Beauregard. 2 enfants. Ordre
La Fare 15 janvier 1737, condamnée pour avoir fait
bénir son mariage par un pasteur. Naissance et
baptême, le 24 août 1737, d’Élisabeth.
Sépulture le 3 octobre 1737 de cette enfant, née et
morte dans la Tour de Constance, inhumée dans le
cimetière de la ville ; le prêtre qualifie l’enfant
de "légitime" alors qu’elle est née de "concubins".
Candidate aux libérations sur promesse au 4° trimestre
1745. Élargie avant le 26 août 1762 avec Marguerite
Robert, toutes deux maintenues rationnaires (fictif) jusqu’au 30
septembre 1763. Libérée par le duc de Fitz-James,
nouveau Commandant de la province, de sa propre autorité,
car elle avait été internée par un Ordre
émanant de l’autorité militaire, "Sa croyance
toujours la même".

VIERGE, LA. Voir : VAIRENCHE, Claire.

VIGNE, Catherine. Née1685-1690, de Nîmes.
Épouse le 11 février 1709 de Jacques Leydet ou
L(a)yda, teinturier ; veuve. Répression de
l’assemblée de Mourrefrech, près de Nîmes.
Jugement de Bernage du 11 septembre 1739 : 9 femmes à la
Tour et 7 jeunes filles au couvent dont Suzanne Pagès
(copie du jugement). Incarcérée le 23 octobre 1739.
Morte fin 1745.

VIGNES, Jacquette. Née 1695-1700, fille d’un
ménager de Saint-Privat-des-Vieux, près
d’Alès. Aurait déjà été
prisonnière en 1716 à la Tour. Prise à
Alès, écrouée sur Ordre d’Iverny pour fait de
religion le 22 septembre 1726. Légataire de Vassas le 4
septembre 1736. Signe en février 40 la quittance d’un envoi
du Refuge. Répond avec Anne Soleyrol le 17 mars 1740
à une lettre de Benjamin Du Plan. Sortie
indéterminée entre 30 juin 1745 et 1° janvier
1748, ou morte entre 1746 et 1754.

VIVARAISE, LA. Voir  : GUIGOU(N)E,
Lucrèce.

VIVARESE, LA. Voir : MAJAL, Jeanne.