Musée du Désert

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Les Prisonnières (Lettre S)

SABOURINE Née en 1693. Jugement du marquis de la
Fare le 3 avril 1730 : Prison à vie pour avoir
assisté à l’assemblée du mas des Crottes,
tenue par le pasteur François Roux, le 27 mars. Entre
à la Tour le 15 avril 1730. Le 7 octobre 1739,
l’abbé Gilles demande son élargissement, suite
à sa conversion. L’Intendant exprime des réserves.
Abjure le 19 novembre 1739, abjuration conservée (avec les
lettres des autres protagonistes). Elle est la première
à parvenir, avec l’aide de l’abbé Gilles, à
négocier avec succès une feinte abjuration ; elle
est la seule femme connue pour avoir signé pareil acte.
Participe à la collecte faite pour la libération des
prisonnières de Nîmes. Décédée
libre Non-Catholique le 7 janvier 1762.

SALARY, Madeleine. Voir : GALARY,
Madeleine.

SALIEGE ou ENNETTE ; ANNETTE, Anne. Née en
1689-1690, fille d’Antoine, ménager, et de Marguerite
Palatan. De Vébron près de Florac.
Prophétesse, prise dans les rues de Saint-Jean du temps
qu’elle criait : "Pénitence, pénitence !". Aucune
ordonnance royale ne permet de la condamner
régulièrement, d’où demande d’une Lettre de
Cachet. Ordre d’internement donné par le Régent le
27 octobre 1719. Encore détenue en 1741, sur la liste de
Marie Durand de 1754. Morte en septembre 1758 lors de l’inspection
du commissaire De Fitte.

SALLES, Suzanne ou Isabeau. Voir :
LASAL(L)E(S), Suzanne.

SALLES, Suzanne. Fille de Jacques, du mas
d’Ardaillès. Répression d’une assemblée de
Saint-Marcel près de Valleraugue, le 11 octobre 1726.
Jugement de La Fare du 21 octobre 1726. Disparue entre 1727 et
1736.

SARRUT, Françoise. Née entre 1699 et
1706, épouse de Jean Caldier, huissier de
Bédarrieux, galérien libéré en 1764. 3
filles. Arrêtés à leur domicile le 17
septembre 1754 sur Ordre de l’Intendant lors de la
répression de l’assemblée du 11 août 1754
près de Faugères. Reconnaissent être
protestants. Jugement de Saint-Priest du 9 octobre 1754.
Écrouée le 20 octobre 1754. Mentionnée sur
l’état des prisonnières de 1761.
Décédée à une date inconnue, juillet
ou août 1761.

SAUM(I)ERE, Catherine. Rationnaire du pain du roi en
1704.

SAUTE, Esléonard de. Reçoit des soins
à la Tour entre le 11 mars 1694 et le 18 août
1695.

SAUTE, Marie de. Reçoit des soins à la
Tour entre le 11 mars 1694 et le 18 août 1695.

SAUTEL, Isabeau. Née vers 1680-85, de
Saint-Fortunat ou de Magerouand, près de Pranles. Veuve de
Jacques Rouvier, notaire de Craux ou de Saint-Etienne-de-Serres,
diocèse de Viviers. Mère du galérien Pierre
Rouvier, né vers 1701, condamné par de Bernage le 12
décembre 1719 et libéré en 1736, et d’Anne
Rouvier, femme le 10 mars 1727 de Pierre Durand ; de 2 autres
garçons et d’une autre fille. "Prise dans sa maison
à cause de sa fille mariée hors du royaume", le 18
mars 1731, "Pour relation contraire au bien de la religion", par
Ordre du roi du 21 avril 1731. Écrouée le 9 avril
1731. A la Tour en 1745 lors d’une visite de l’Intendant. En 1745
elle est dite écrouée "pour le ministère de
son gendre". Dispose de ses biens à la Tour en 1731 et
1739, proposée aux libérations sur promesse au
2° trimestre 1745 mais non renouvelée en novembre et
décembre. Décédée, paralysée
depuis 9 ans le 27 novembre 1754. "N’a pas pardonné
à sa fille son mariage avec Pierre Durand, dont elle ne
voulait pas, et ne montre guère d’affection pour sa
petite-fille" (Charles Bost).

SEGUIN(E), Dauphine, Delphine. De
Saint-Hippolyte-du-Fort. Surprise à une assemblée le
4 mai et incarcérée en 1697. Se trouve à la
Tour en 1698 avec Jeanne Moularde, Riou ; citée par Louise
Giberte.

SEGUIN, Suzanne. Née vers 1672-1676, de
Clarensac, fille de Jean et Anne Lyon. Baptisée le 23
août 1676 par le pasteur de Nîmes Bruguier, dans le
temple de Clarensac. Veuve de Firmin Vedel, travailleur de terre.
Un fils. Mariée à l’Eglise CAR, ainsi que son fils,
et ses huit petits-enfants y ont été
baptisés. Revendeuse, se déclarant protestante.
Jugement de Saint-Priest du 17 mars 1752. Radiée du pain le
30 septembre 1763 (fictif), ne se trouvait plus à la Tour
le 22 septembre 1758, déjà morte à la Tour en
1752 (?).

SEVERAC 1 sœur condamnée en même
temps qu’elle. Répression d’assemblée tenue vers
Millau. Jugement en 1713 : 2 galériens et 5 jeunes filles
à la Tour.

SEVERAC 1 sœur condamnée en même
temps qu’elle. Répression d’assemblée tenue vers
Millau. Jugement en 1713 : 2 galériens et 5 jeunes filles
à la Tour.

SIGNIBERTE. Voir : RIEU.

SIGNOURETTE. Voir : RIEU

SOLEYROL, Anne. Née entre 1711 et 1719, fille de
Louis, boulanger à Alès, et de Suzanne Combes.
Condamnée avec sa nièce Suzanne Roure,
âgée de 12 ans en 1734. Surprise à une
assemblée en 1734, à 16 ans, elle est
internée aux Ursulines de Mende le 25 février 1735,
où elle fait preuve de "vivacité d’esprit et
d’obstination". Ordre de la Cour du 7 décembre 1737 de la
transférer à la Tour ; l’évêque de
Mende, qui avait dénoncé sa conduite insupportable
dans le couvent, exprime sa satisfaction. Signe le 27 mars 1740
avec Vigne une lettre à Benjamin du Plan. En 1741 (?), le
roi de Prusse doit renoncer à intervenir pour la faire
libérer : elle lui a été
présentée par le ministre des Affaires
Étrangères comme une révoltée contre
l’ordre établi (demande du roi de Prusse datée
d’avril 1749). Sur la liste du 2° trimestre 1745 mais plus
à l’automne, et à nouveau au 4° trimestre, sur
la liste des 7 captives les plus souples dites par Le Nain : "qui
ont promis de se comporter suivant les intentions du roi".
Transmettant à l’Intendant, le 27 mars 1761, un placet de
Louis Soleyrol, le ministre observe : "S’il n’y a contre elle que
le jugement rendu en 1734 par Mr. de Bernage, c’est l’avoir punie
bien rigoureusement que de l’avoir tenue enfermée si
longtemps à la Tour de Constance" ; voir la copie d’une
lettre du 10 mai 1761 où les autorités
espèrent que son élargissement "produira un bon
effet parmi le peuple auquel les ministres tâchent
d’insinuer les sentiments de rigueur et d’injustice qu’ils
prêtent aux puissances". Lettre de Rappel le 25 avril 1761.
Libérée le 8 mai 1761, accablée
d’infirmités ; remise à son frère
d’Alès qui se porte caution pour elle. Radiée du
pain le 30 septembre 1763 (fictif).

SOUBLE, Suzanne de. De Bossant. Répression de
1692, plus de 20 femmes originaires de la Salendrinque
condamnées. Écrou avant le 4 juillet 1692.

SOUL(L)IERE, Anne. Sur la liste des rationnaires du
pain du roi en 1704.

SUZON, LA. Voir : TROUCHAUD, Suzanne.