Musée du Désert

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Les Prisonnières (Lettre A)

[ ], Françoise. Du Chambon, en Velay.
Faite prisonnière le 25 juin 1690, à 39 ans.
Entrée à la Tour le 11 décembre 1701.
Était à Carcassonne en 1712. 

[ ]. Entre 1697 et 1699, Louise Giberte,
incarcérée à la Tour, écrit à
son sujet : "Elle a promis en partie (à l’abbé
Robert) et son mari promit tout pour elle", mais "le curé
lui fit une lettre (à Basville) préjudiciable et de
plus il n’y a rien à faire avec [ces]
gens-là qui ne travaillent qu’à perdre nos
âmes".

ABERLENC ou ABERLINE, Magdeleine (ou Marguerite).
Née vers 1702-1704, de Blauzac près
d’Uzès, ou de Nîmes. Épouse de Jean Pasquier,
faiseur ou fouleur de bas. Arrêtée le 28 juin 1739,
sur la colline de Mourrefrech et jugée le 11 septembre 1739
par de Bernage : condamnée à être rasée
et enfermée pour le reste de ses jours dans les prisons de
la Tour de Constance pour avoir assisté à une
assemblée, ses biens acquis et confisqués au profit
de Sa Majesté. Écrouée le 23 novembre 1740.
Après de longues et difficiles négociations pour
réaliser des abjurations acceptables, elle abjure le 23
septembre 1742, l’acte est adressé le 5 octobre 1742 par le
curé Gilles à l’intendant. De Bernage impose 2
à 3 mois d’épreuve et conserve l’abjuration ; le
major osa marquer son mécontentement, le curé aussi,
et il fallut que ce dernier, deux mois après,
s’adressât directement à Saint-Florentin.
Libérée en avril 1743.

ABERLINE, Magdeleine (ou Marguerite). voir :
ABERLENC.

ACHERE, Suzon. De Saint-Jullian. Sur la liste
d’écrou du 30 juin 1693. Elle meurt à la Tour le 25
août de la même année.

ALDIBERTE, Jeanne. A reçu des soins à la
Tour en 1694 et 1695.

ALGUES, Jacquette d’. De Lasalle. Répression
de 1692 : 7 condamnations aux galères, peines de prison
à vie pour Claire de Falguerolles, Marguerite Fauguerolles,
Théronde, Vialare, Teyssounière, Teissone et
Taissoune, Roques, Salles, Michelle et d’Algues. Jugements de
Broglie du 15 avril 1692 et du Présidial de Montpellier les
14, 16 et 20 juin 1692. Présente à la Tour en juin
1693. Libérée le 1° août 1693.

ALTERIOU, Jeanne. voir : ANTERIEU, Jeanne.

AMALRIC, Isabeau (ou Elisabeth). De Nîmes, fille
de Jean, maître cardeur, et d’Isabeau Barandon ; sœur
de Suzanne. Épouse le 6 mai 1715 Louis François,
fabricant de bas, originaire d’Uzès (son frère Jean
y est notaire royal). Plusieurs enfants. Prise à
l’assemblée du mas des Crottes le 28 mars 1730, tenue par
le pasteur Roux. Condamnée par La Fare le 3 avril 1730
à être recluse à perpétuité
à la Tour de Constance et ses biens confisqués.
Libérée officieusement (sans en
référer au ministre) à condition de "se bien
conduire" en 1732, sans abjurer.

AMALRIC, Suzanne. Fille de Jean, maître cardeur,
et d’Isabeau Barandon ; sœur d’Isabeau. Baptisée
à Nîmes le 15 octobre 1674 par le pasteur Icard. De
Nîmes ou de Saint-Génies. Épouse le 2 mai 1692
Antoine Peyre, facturier de laine. Trois enfants ; plusieurs fois
grand-mère. Un de ses fils, Jacques, épouse Suzanne
Clary le 25 novembre 1722. Prise à l’assemblée du
mas des Crottes le 28 mars 1730, tenue par le pasteur Roux
Condamnée par La Fare le 3 avril 1730, à l’âge
de 56 ans, à être recluse à
perpétuité dans la Tour de Constance et ses biens
confisqués, pour avoir assisté à une
assemblée. Libérée officieusement (sans en
référer au ministre) à condition de "se bien
conduire" en 1732, sans abjurer, peut-être à cause de
sa position sociale relativement élevée.
Citée sur l’état des fermages pour une vigne et une
olivette dont Jean Almaric jouit.

AMAT, Isabeau. Née entre 1702 et 1705,
d’Avèze. Épouse d’Isaïe Cambernoux (ou
Combarnous), cardeur, galérien mort à la peine peu
après sa condamnation en 1742. Saisie en plein jour
revenant de l’assemblée surprise à Mouzoulès,
près d’Aulas, le 29 avril 1742. Le jugement de Bernage du
10 juin 1742 l’envoie à la Tour avec cinq autres femmes, et
condamne son mari aux galères. Entrée le 27 juin
1742, elle y meurt fin 1745.

ANENGLE ou ENGILAC OU TRAMOULETTE, Louise : De
Privas. Entre à la Tour le 24 juin 1689 avec 11 autres
femmes venant du Vivarais. Encore rationnaire le 25 novembre
1689.

ANETTE. Voir : PEYRE, Anne.

ANGIVIELLE, Marguerite. Voir : ANGLIVIEL,
Marguerite.

ANGLIVIEL ou ANGIVIELLE, Marguerite. De La Peyre,
près de Valleraugue, née vers 1664. Épouse de
Pierre André, dit La Rouquette, laboureur, âgé
de 76 ans lorsqu’il est condamné aux galères par le
même jugement, mort à la peine en 1728. "Prise par un
détachement à la campagne", dans une
assemblée. Condamnée à la détention
perpétuelle par le commandant La Fare et
écrouée sur Ordre du Roi le 31 octobre 1726,
à l’âge de 62 ans. Morte le 24 mars 1739 et ensevelie
dans le cimetière des huguenots, mentionné pour la
première fois à cette occasion. Probablement
apparentée au philosophe écrivain et historien La
Baumelle (Laurent Angliviel 1726-1773).

ANNETTE, LA PETITE. De Vernoux ou Silhac. Dans une
autre tour d’Aigues-Mortes dès 1704 ou 1705 puis avec Rieu
et Majal à la Tour de Constance après les
libérations de 1706. Elle y est encore en 1710.

ANNETTE. Servante de Vabre. Pour crime
d’assemblée, condamnée par contumace en 1726.

ANNETTE. Voir : SALIEGE, Anne.

ANNETTE. Voir : TREILLES, Anne.

ANTERIEU ou ANTERIVE, HAUTERIVE, ALTERIOU, JOBTE, Jeanne.
Née entre 1670 et 1687, baptisée dans la RPR, de
Nîmes. Épouse le 17 juillet 1717 Job Lacour,
cadissier ou tisserand à Uzès. Condamnée par
Bernage à être rasée et enfermée pour
le reste de ses jours dans les prisons de la Tour de Constance
pour avoir assisté à l’assemblée surprise
à Mourrefrech le 11 septembre 1739. L’ordonnance
d’écrou est signée le 19 juillet 1739 mais elle
n’entre à la Tour que le 23 novembre 1740. Elle n’est pas
sur la liste établie par Marie Durand en 1754 : Soit elle a
été libérée, soit elle est morte en
prison entre 1746 et 1754. Probablement la même que Jeanne
Enterive, de Nîmes, détenue en 1712 à
Carcassonne depuis le 9 juin 1709.

ANTERIVE, Jeanne. voir : ANTERIEU,
Jeanne.

ARNAQUE, (fille). Entrée à la Tour le 19
novembre 1704, avec sa mère.

ARNAQUE, (mère). Entrée à la
Tour le 19 novembre 1704, avec sa fille.

ARNAUDE, Marie. Du Cros. Libérée le
16 mars 1689.

ASERMADE ou PEYSARDE, Marthe. Présente sur la
liste des rationnaires du pain du roi de 1704.
Libérée le 10 février 1704.

AUDON(T), Marie. Décédée
à la Tour le 16 septembre 1704.

AUGIER ou AUQUIER, Jeanne. Née entre 1676
et 1684, de Clarensac. Veuve de Jean ou Louis Bastide,
ménager, laboureur, 5 enfants dont 4 mariés C.A.R.
Condamnée en mars 1752 à être rasée et
enfermée pour le reste de ses jours à la Tour, ses
biens confisqués, déduction faite du tiers pour ses
enfants, pour avoir assisté à une assemblée
le 13 février 1752 à Clarensac, par l’Intendant de
Saint-Priest. Elle a 68 ou 76 ans. Idem pour Suzanne Seguin,
Elisabeth Mauméjan, Jeanne Bremond et Marie Picard.
Présente sur la liste du boulanger Boulary en 1761, mais
"rayée au registre" sur celle de 1763. Sortie entre le 10
mai 1761 et le 30 septembre 1763, ou plus probablement morte en
prison. Son fils Jean conteste la validité de la mise en
Régie des biens de sa mère, un juriste requis
démontre l’illégalité de la saisie des biens
ordonnée par les jugements militaires.

AUQUIER, Jeanne. voir : AUGIER, Jeanne.

AUSTRY LAGRANDEUR ou DAUSTRY LAGRANDEUR De
Réalmont, veuve d’Austry Lagrandeur. Surprise à
l’assemblée du bois de Miral, le 6 juillet 1754,
près de Réalmont. Condamnée par jugement de
Saint Priest du 26 octobre 1754 : 7 condamnations aux
galères et 2 à la prison à vie.
"Défaillante et contumasse", comme 4 autres des
condamnés.